Article rédigé par GrandPrix
Après neuf belles années à performer sur la scène internationale, TOKYO DU SOLEIL revient (presque) sur ses terres ! Ce Nivernais de naissance a effectivement pris ses quartiers au haras de Tamerville, dans la Manche, en février, afin d’entamer sa seconde vie. Grand et bourré de sang, l’athlétique étalon bai foncé a offert à l’Italien Luca Marziani puis au jeune Japonais Mike Kawai quelques-uns de leurs plus beaux exploits sportifs. Prochain objectif : apporter aux juments françaises ce panache, ce mental et cette galopade que beaucoup lui reconnaissent.
Né loin des grands centres névralgiques de l’élevage tricolore,
TOKYO DU SOLEIL (SF, Montender x Papillon Rouge) a vécu l’essentiel de sa vie en dehors de son berceau d’origine. Durant deux décennies, son éleveuse Marianne Eichenberger, de nationalité suisse, a minutieusement croisé quelques-unes des plus grandes lignées Selle Français avec le gratin des étalons européens. Ce n’est donc pas étonnant de retrouver dans le pedigree de
TOKYO un nouveau star internationale et une mère descendante de la souche prolifique de Vergonne, chère à la famille Brohier.
Né le lendemain du premier jour du printemps 2007 dans les immenses prairies de Cossaye, il a effectué quelques tours sur le Cycle classique dans des épreuves Formation puis Qualification, avant d’être vendu à l’Italien Luca Marziani. À trente-deux ans, le Transalpin se constitue alors un piquet apte à l’emmener vers le haut niveau… et il a eu du flair en choisissant
TOKYO ! À huit ans, le splendide bai s’illustre dans des CSI2* et obtient son premier classement dans un Grand Prix à San Giovanni, dont il termine neuvième. L’objectif est déjà clairement affiché pour le cavalier et son nouveau complice : intégrer l’équipe italienne première.
Neuf mois plus tard, c’est quasiment chose faite puisque le couple obtient sa première sélection dans la Squadra azzurra lors du CSIO3* de Budapest, où il contribue à la belle deuxième place de l’équipe dans la Coupe des nations. Puis il écume les plus belles pistes d’Europe, notamment pendant le printemps et l’été 2017, durant lesquels il enchaîne les CSIO5* de Rome, Saint-Gall, où il gagne la Coupe des nations, Rotterdam, soldé par une troisième place dans l’épreuve par équipes, Falsterbo et Aix-la-Chapelle. Ce bel enchaînement lui vaut une sélection pour les championnats d’Europe Longines, disputés à Göteborg, où le duo termine trente-sixième en individuel et huitième par équipes.
Au cours de sa carrière, le fils de Montender fréquente globalement davantage les grandes pistes extérieures, a priori plus adaptées à son gabarit et son galop. 2018 offre la consécration au pilote italien avec sa victoire dans la Coupe des nations du mythique CSIO5* de Rome grâce à un double sans-faute. Et si les Jeux équestres mondiaux de Tryon, en 2018, ne se sont pas tout à fait passés comme prévu, la paire poursuit sa moisson de podiums jusqu’à fin 2019.
C’est alors que
TOKYO s’envole pour le pays du Soleil levant, du moins concernant la nation dont il défend désormais les couleurs. En effet, à tout juste treize ans,
TOKYO DU SOLEIL le bien-nommé est acheté par le Japonais Mike Kawai. À vingt et un ans, ce dernier, coaché par le Néerlandais Jan Tops, ambitionne d’obtenir sa sélection pour les Jeux olympiques de
TOKYO, ô combien importants puisque disputés à domicile. Pour l’épauler dans ce pari un peu fou,
TOKYO lui offre toute son expérience et sa capacité à s’adapter à tout type d’équitation. Il n’est finalement pas retenu pour se rendre au Japon, mais l’accompagne jusqu’en décembre 2023. Il prendra, entre-temps, une belle quinzième place dans le Grand Prix de la Coupe du monde Longines de Riyad.
MONTENDER, LE DIAMANT NOIR
Aussi brillant sur la piste que par ses tissus, le noir pangaré Montender, le père de
TOKYO, a fait vibrer des dizaines de milliers de fans durant une demi-douzaine d’années. Né le 18 mai 1994 chez Johnny Visschedijk, à De Lutte, au sud-est des Pays-Bas, tout près de la frontière allemande, Montender a offert à ses deux cavaliers « made in Beerbaum » successifs quelques-unes de leurs plus belles émotions. À commencer par Marco Kutscher, qui a monté l’étalon durant l’essentiel de sa carrière sportive, de de 2002 à 2009. Grâce à lui, il a d’abord remporté le titre de champion d’Allemagne en 2003. L’élève de Ludger Beerbaum d’alors a ensuite terminé cinquième de la finale de la Coupe du monde de Milan, en 2004, édition bien connue du public français puisqu’elle avait couronné un certain Bruno Broucqsault et son Anglo de complément, Dilème de Céphé. Cette même année, le couple a participé aux Jeux olympiques d’Athènes, dont il est revenu avec une double médaille de bronze, individuelle et par équipes. Un an plus tard, après avoir décroché l’argent au championnat d’Allemagne, le duo s’est offert un doublé, mais cette fois en or lors des championnats d’Europe de San Patrignano.
Il est apparu une dernière fois au CSIO5* de La Baule en mai 2009, puis, à la suite d’une blessure de Marco Kutscher, le fils de Contender a rejoint le piquet du « petit jeune qui montait » de l’écurie Beerbaum, un certain Henrik von Eckermann. À vingt-huit ans, le Suédois a ainsi pu bénéficier de toute l’expérience accumulée par le grand bai. Et même si leur association n’a duré qu’une saison, Montender a permis au futur numéro un mondial de prendre part à ses premiers championnats d’Europe, à Windsor.
L’EMPREINTE DE BURGGRAAF
De son père Contender (Holst, Calypso II x Ramiro Z), Montender a hérité non seulement de la robe mais également de cette volonté d’aller de l’autre côté de la barre. Un trait de caractère sans aucun doute tiré de son arrière-grand-père Cor de la Bryère (SF, Rantzau, Ps x Lurioso), faisant de
TOKYO DU SOLEIL un descendant de la célèbre Éclipse (Ps, Marske x Regulus), cette jument Pur-sang issue directement de la lignée de Darley Arabian, l’un des trois Pur-sang fondateurs des chevaux de sport modernes. Contender, c’est l’union de Calypso II (Holst, Cor de la Bryère x Heissporn) et du chef de race et grand performeur Ramiro Z (Holst, Raimond x Cottage Son, Ps) qui rassemble les sangs de Ramzes (AA, Rittersporn x 532 Shagya) et Cottage Son (Ps, Young Lover x Cottage).
Du côté de la souche basse de Contender, nous retrouvons l’exceptionnel Ladykiller (Ps, Sailing Light x Loaningdale) sur une pure souche Holsteiner. Cette lignée maternelle a notamment donné Fine Kiss (Holst, Caletto I x Leander), qui a atteint un bon niveau international avec l’Autrichienne Tatiana Freytag avant de donner naissance à VDL Groep Quatro (SCSL, Quaprice Boimargot x Caletto I), amené à haut niveau par le Néerlandais Maikel van der Vleuten, et VDL Groep Alexia (Z,
AIR JORDAN x Caletto I), sous la selle de son compatriote Leopold van Asten, Elektra I (Holst, Caletto I x Ramiro Z), vue sur 1,60m avec l’Allemand Sören von Ronne, ou encore Cassandro I (Holst, Caletto I x Landgraf I), devenu reproducteur après avoir performé. En résumé, le naisseur de Contender, Niko Detlef, avait bien compris l’intérêt de marier le sang de Cor de la Bryère à sa jument Gofine (Holst, Ramiro Z x Ladykiller, Ps). D’ailleurs, Montender n’est pas le seul fils étalon du célèbre bai foncé puisqu’on en dénombre près de deux cents, parmi lesquels plusieurs très bons sujets issus de mères par Landgraf I (Holst, Ladykiller x Aldato), Cor de la Bryère et leurs fils. En France, les éleveurs ont disposé notamment de Conterno Grande (Old, Contender x Grannus) et, surtout,
CONTENDRO I (Holst, Contender x Reichsgraf), dont la production se révèle bien différente.
Montender reste néanmoins le seul dont la mère soit issue de Burggraaf (Holst, Landgraf I x Cor de la Bryère), grand gagnant international sous la conduite du Néerlandais Roelof Bril. Bien qu’inscrit au KWPN, il est à moitié Holsteiner, un quart Selle Français et un quart Néerlandais. Premier rejeton de sa mère Jesprit (KWPN, Burggraaf x Le Mexico), il eut toutefois l’année suivante un frère utérin performant lui aussi sur 1,60m, Nieuw Amsterdam (KWPN, Amsterdam).
En tout, Jesprit a produit six chevaux de niveau 1,40m et plus. Et même si la souche maternelle n’est pas dénuée d’intérêt, celle-ci n’a jamais donné de meilleurs produits.
UNE CARRIÈRE TARDIVE
Longtemps consacré en priorité au sport, Montender n’a que très peu sailli jusqu’à son arrivée en France, fin 2013, après avoir été acquis par le haras du Bois Margot. D’une douzaine de poulains par an, il est passé à plus d’une centaine en 2015 et 2016. Pourtant, l’un de ses meilleurs fils est né en 2002 alors qu’il n’avait que neuf ans : Monte Bellini (Westph, d’une mère par Ramiro Z), un inbreed proche sur Ramiro Z, sur une souche maternelle de double inbreed sur Ferdinand (Han, Ferrara). Monte Bellini a performé durant plusieurs saisons sur 1,60 m avec l’Allemand Philipp Weishaupt. Il fait partie des vingt-quatre fils étalons approuvés de Montender, et il demeure le seul à avoir engendré lui-même de bons gagnants évoluant à haut niveau, comme Messenger (Han, Montender x Baloubet du Rouet), aperçu sur 1,60 m avec l’Américain Quentin Judge. Fait intéressant, Monte Bellini et
TOKYO DU SOLEIL ont en commun la présence de Jalisco B (SF, Almé x Furioso, Ps) dans leur souche maternelle proche, le premier via Baloubet du Rouet (SF, Galoubet A x Starter), le second via Papillon Rouge (SF, Jalisco B x Centaure du Bois).
ARRIÈRE-PETIT-NEVEU DE NARCOS II
Dans la vie, le destin envoie parfois des clins d’œil ! Car en prenant ses quartiers chez la famille Brohier,
TOKYO emporte avec lui la plus belle génétique que ces éleveurs manchois aient eu la chance de faire fructifier. Pour s’en convaincre, remontons à sa sixième mère, Vergonne (Ds, Hennebont x Eros XI). Née en 1943, elle n’a eu que trois produits : Garçon Manqué (Ds, Foudroyant II, Ps), qui est la cinquième mère de
TOKYO ; Krishna (SF, Mimosa), qui donnera notamment Déesse II (ISO 169, SF, Uriel), Buffalo (ISO 140, SF, Enfant Terrible) et l’étalon Ex Voto (SF, Francilius, Ps) ; ainsi qu’une certaine Il Pleut Bergère (Ds, Foudroyant II).
Née comme ses sœurs chez Louis Aubert, Il Pleut Bergère a rejoint l’élevage de Jean Brohier à qui elle a laissé huit produits entre 1961 et 1977, dont l’excellent Ultra Son B (ISO 167, SF, Plein d’Espoirs), Hilda B (ISO 167, SF, Tanaël), Lisebeth (SF, Fair Play III), jument base de l’élevage du Banney et mère notamment de l’étalon Totoche du Banney (SF, Grand Veneur), et bien sûr Gemini (SF, Tanaël), devenue l’une des matrones du Stud-book Selle Français par sa descendance incroyable. On y trouve les propres frères internationaux Larry II (ISO 160, SF, Fair Play III), Mazarin V (ISO 145) et, surtout, Narcos II (ISO 166), finaliste de la Grande Semaine à six ans, et leur frère utérin Quat’Sous (ISO 178, SF, Kayack).
Narcos II reste l’un des meilleurs étalons de sa génération et sans aucun doute le meilleur fils de Fair Play III (SF, Quastor x Furioso II, Ps), père des performeurs internationaux Twist du Valon (ISO 179, SF, d’une mère par Starter), sacré cheval de l’année aux États-Unis en 1998 avec McLain Ward, Viking du Tillard (ISO 185, SF, d’une mère par Galoubet A), partenaire olympique d’Hervé Godignon, ou encore Urbain du Monnai (ISO 174, SF, d’une mère par Monceaux, Ps).
La propre sœur de Gemini, Garçon Manqué, a seulement eu six produits. Première de cette liste, Quenotte B (SF, Gagne Si Peu) s’est révélée être une excellente mère via sa fille Altesse (SF, Enfant Terrible), qui a donné les étalons Garalui (SF, Nankin) et Lagardère II (SF, Uriel), ainsi que de la bonne Son Altesse II (SF, Uriel), elle-même mère de l’étalon Félin Pierreville (SF, Quidam de Revel), athlète international sous la selle de la Suissesse Céline Stauffer et propriété de... Marianne Eichenberger, naisseuse de
TOKYO DU SOLEIL !
Parmi les descendants de Quenotte B, citons également son fils Cyrano V (ICC 163, SF, Enfant Terrible) et Foudre de Guerre (SF, Nankin), étalon plus connu pour avoir offert à Michel Herbeau une certaine Loripierre (ISO 175, d’une mère par Kalmiste), partenaire à succès de Gilles Bertran de Balanda et mère du crack Dollar dela Pierre (ISO 177, SF, Quidam de Revel), sacré champion du monde par équipes en 2002 sous la selle de Reynald Angot.
Sept ans plus tard, Garçon Manqué a donné naissance à Bonne France (SF, Olifant), remarquée surtout grâce à sa fille Onde Pierreville (SF, St Brendan), mère d’Audouvillaise (SF, Almé), qui fut, elle, exploitée par Michel Poulain, de l’élevage des Roques, avec à la clé le très bon Chianti des Roques (ISO 150, SF, Diamant de Semilly).
La France (SF, Amour du Bois) a été la première pouliche de Bonne France et c’est donc naturellement qu’elle fut conservée à l’élevage par son naisseur Alfred Brohier. Elle ne lui a malheureusement légué qu’un produit, Quiloa (SF, Uriel)… mais quelle jument ! Elle fut acquise par son petit-fils Denis Brohier, avec l’aide d’un copain rencontré à l’armée, qui l’a valorisée jusqu’à cinq ans – elle a atteint un ISO 119. Elle a été croisée à l’étalon maison Quat’Sous, créant ainsi un inbreed très proche, donnant naissance à l’internationale Australe, qui a atteint un ISO 168 avec Blandine Roux, ainsi qu’à son propre frère, qui n’est autre que l’étalon Cinq Sous II (ISO 146). Leur sœur utérine Estivale V (SF, Papillon Rouge) est la mère de Mondex Tame (ISO 160, SF, Narcos II), tandis que sa propre sœur Irlande fut vendue par le Manchois à l’âge de deux ans à la famille Fontaine.
UN PETIT TOUR DANS LE NORD
« Monsieur et Madame Fontaine étaient des clients fidèles de mon père », explique Denis Brohier. « J’ai monté Quiloa sur le circuit de la Société hippique française (SHF). C’était une jument au modèle important, comme on en produisait à l’époque, et une digne fille d’Uriel. Je l’ai mise rapidement à la reproduction et c’est comme cela qu’Irlande est née. Elle était près du sang, plus légère que sa mère et sans le caractère du père. C’est un fait important, car à l’époque, nous manipulions beaucoup moins les poulains. »
Cédée à deux ans à Éric et Carole Fontaine pour sa génétique en même temps qu’une autre jument de deux ans nommée Icaria (SF, Contender x Uriel), Irlande a donc rejoint le nord de la France. « Nous avons vraiment eu de la chance de l’acheter », estime Éric Fontaine. « Grâce à notre situation géographique, nous avons bénéficié d’étalons étrangers en semence fraîche bien avant tout le monde, comme Vigo d’Arsouilles (BWP, Nabab de Rêve x Fleuri du Manoir), Stakkato (Han, Spartan x Pygmalion), etc. »
Après avoir donné six produits au couple, ce dernier mise sur le nouveau champion d’Europe Montender et choisit de vendre Irlande pleine à Marianne Eichenberger.
« Irlande était une très belle jument, gentille, certes un peu chaude en raison de l’apport de Papillon Rouge, mais qui nous a montré de belles choses en liberté à trois ans. » Contrairement à Icaria, qui fut consacrée au sport, Irlande a été immédiatement vouée à la reproduction.
« Nous sommes de purs amateurs donc nous vendons très tôt, si possible sous la mère. Nous avons été mis en contact avec cette éleveuse suisse par l’intermédiaire d’Hervé Francart, car elle cherchait de bonnes poulinières. » Quelques mois plus tard est donc né
TOKYO DU SOLEIL.
« Nous avons tout de même conservé cette souche à l’élevage grâce à sa fille Octavie d’O (SF, Nidor Platière), mère des propres sœurs Fanette du Sart (ISO 129, SF, Diamant de Semilly) et Hortense du Sart (ISO 128), aujourd’hui montées par notre fils. Tous les descendants de cette lignée ont un caractère en or et se révèlent être de vrais chevaux d’amateurs ! », témoigne Éric Fontaine.
RETOUR AUX SOURCES
En accueillant la nouvelle recrue du Groupe France Élevage, dont il est l’un des nombreux actionnaires, Denis Brohier retrouve une part de son héritage génétique familial.
« Tokyo est un beau cheval, près du sang, avec de l’étendue et un excellent caractère », témoigne-t-il.
« Il est typé pour le sport, bien équilibré, avec une très jolie tête. » Patiemment observé par Arnaud Évain et Brice Elvezi, président et directeur du GFE, tout au long de sa carrière,
TOKYO DU SOLEIL a finalement intégré leur catalogue début 2025.
« Il a été l’un des meilleurs de sa génération et a performé sous selles étrangères », souligne Brice Elvezi.
« Nous nous sommes rapprochés de Jan Tops (qui avait supervisé la transaction avec Mike Kawai, qui était installé chez lui, ndlr)
afin de savoir où le cheval en était. Il avait pris sa retraite sportive. »
Les étalonniers français se sont donc rapprochés des propriétaires japonais et ont négocié pour l’avoir sur le sol français. « Il a fallu les convaincre, car l’élevage ne figure pas dans leur culture, et cela avait du sens qu’il revienne en France. »
TOKYO DU SOLEIL n’a pas été présenté au Salon des étalons fin février, car il effectuait toujours des tests de fertilité chez Equitechnic. Désormais disponible en semence fraîche, le bai foncé peut servir les juments avec des scores satisfaisants.
« Il est très signé Montender, mais il a néanmoins un dos plus fort et moins long », décrit Brice Elvezi.
« Bien qu’ayant très peu produit, il nous a séduits par sa génétique et le comportement de ses rares poulains, dont certains sautent déjà. Sa souche maternelle n’a pour le moment pas été beaucoup exploitée par la voie mâle. Ses arrière-grands-oncles Narcos II et Quat’Sous restent présents, mais ont moins marqué leur époque que d’autres. »
Les produits issus de sa première génération (trois en tout, sur seize descendants au 1er avril 2025) ont six ans cette année. Nés en Italie chez son ancien cavalier Luca Marziani, ils montrent que leur père transmet ses caractéristiques.
« Pour l’utiliser, il faut lui adresser des juments avec du sang, en évitant celles trop importantes physiquement. Quand on voit la qualité de production de Messenger, qui a été malheureusement castré, on a envie d’utiliser TOKYO avec le même type de juments », conclut l’étalonnier.
TOKYO DU SOLEIL à l’aube d’une nouvelle vie ? Verdict à venir avec ses nouvelles générations !